En salle dans un restaurant de viande La Boucherie, la pratique du Louchébem est de rigueur.
Vêtus d’une tenue de boucher, les garçons ponctuent volontiers leur service de joyeuses apostrophes.
Les origines du Louchébem sont peu connues. Il serait apparu au début du XXe siècle, en s’inspirant de l’argot des brigands du « Milieu ». Au XIXeme siècle, le Louchébem a connu ses heures de gloire dans les salons littéraires, pour n’être finalement utilisé que dans l’univers de la boucherie. D’abord utilisé dans les abattoirs de La Villette, le Louchébem a rapidement gagné les abattoirs et boucheries de province, grâce, notamment, aux bouchers parisiens qui rentraient dans leurs provinces natales. Le Louchébem, devenu le langage de la corporation des bouchers, leur permettait de parler entre eux sans être compris des clients. Aujourd’hui, certains mots du langage familier sont issus du Louchébem, « Loufoque » et « En loucedé » par exemple. Au-delà des collaborateurs de La Boucherie, quelques bouchers le parlent encore aujourd’hui.